Déplacés internes du NOSO : Paul Atanga Nji dénonce les Fake Chiffres
- Admin
- 5 avr. 2019
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Face à la presse ce jeudi à Yaoundé, le ministre de l’administration territoriale a saisi le prétexte de la publication du premier rapport sur le plan d’assistance humanitaire d’urgence mis en branle par le président Paul Biya en juin 2018, pour marteler qu’à date, la conjoncture socio-sécuritaire délétère qui prévaut dans les régions du Nord –ouest et du Sud-ouest a induit 152.000 déplacés internes, au lieu des 400.000 allégués par certaines ONG « en mal de notoriété et de financements »
Dans son légendaire style dépouillé de circonlocutions inutiles, le ministre de l’administration territoriale a bucheronné d’entrée de point de presse : « le dernier recensement effectué par les soins de mes services renseigne qu’il ya, à l’heure où je m’adresse à vous ,152.000 déplacés internes du fait de la crise dans le Nord-ouest et le Sud- Ouest. Tout autre chiffre est purement et simplement erroné ».
Cette entrée en matière tout en trombe visait à passer à la guillotine une allégation qui fait florès au sein de certaines ONG – il ne les a pas citées nommément – professant que l’altération de la situation socio-sécuritaire dans les deux régions anglophones depuis bientôt trois ans a entraîné 400.000 déplacés internes.
« Fake News » a claironné Paul Atanga Nji ,qui a embrayé en soulignant à grands traits que cette extrapolation numérique est sous-tendue par un diptyque connu comme le loup blanc.
Primo, la quête de notoriété dont le corollaire est d’aimanter des financements pour des officines parfois exsangues. « Mentir sur les chiffres est le fonds de commerce de ces ONG pour avoir des financements substantiels. En arguant qu’il ya 400.000 déplacés au lieu de 152.000, elles peuvent bénéficier de 50 millions d’euros, alors que la somme nécessaire pour l’assistance de 152.000 sinistrés oscille entre 10 et 20 millions d’euros. Le reste est utilisé à des fins tout à fait opaques » s’est indigné le MINAT.
Secundo, « la mise à l’index du Cameroun par la communauté internationale et l’ingérence subséquente de cette dernière avec sa légion d’effets pervers » a-t-il renchéri.

Que dit le rapport cité supra ?
Ce rapport est formel ! La situation humanitaire engendrée par la crise socio-sécuritaire dans le Nord-ouest et le Sud-ouest est parfaitement maîtrisée par le gouvernement, dont la boussole est le plan d’assistance humanitaire d’urgence décrété par le président Paul Biya le 20 juin 2018 et évalué à 12,7 milliards de Francs CFA.
Par ailleurs, il indique que le plan présidentiel est implémenté avec méthode, rigueur, doigté et assiduité par le ministère de l’administration territoriale de concert avec la direction de la protection civile. Tandem de choc qui, en un peu plus de neuf mois, a effectué soixante voyages au cours desquels il a apporté une assistance multiforme à 75.000 familles, parmi les 152.000 déplacés internes disséminés dans le Littoral, l’Ouest, le Centre et dans les deux régions épicentre de la crise.
Le document de 58 pages passe en revue, avec force clichés, les descentes quasi bihebdomadaires des deux bras séculiers de ce plan d’assistance humanitaire d’urgence auprès des populations sinistrées.
Sans être exhaustif, l’on peut les voir à Santa et Ndawara dans le Nord-ouest ; à Tiko dans le Sud-ouest ; à Bangourain et Ngalim dans l’Ouest …etc.
Enfin, le rapport soutient que les kits d’urgence (matelas, matériaux de construction, sacs de riz et de sel, cartons de savons et bidons d’huile…etc.) disponibles sont à même d’adresser les besoins de 100.000 familles supplémentaires.
A l’effet de dissiper le moins doute à sujet, le patron de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a personnellement fait visiter trois entrepôts de Yaoundé à des journalistes qui ont pu voir de visu, l’impressionnant dispositif du plan d’assistance humanitaire d’urgence impulsé par le chef de l’Etat.
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