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Roger MEYONG ABATH à la Direction Générale des Impôts: difficultés et attentes des contribuables

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    Admin
  • 5 avr. 2023
  • 4 min de lecture


Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, avec la naissance de l’Association Camerounaise pour la Défense des Droits des Contribuables (ACDC) en 2013 ont contribué à faire accroitre ces dix dernières années la culture et le civisme fiscal au Cameroun. A travers les réseaux sociaux il est devenu plus facile sur des problématiques apparemment compliqués de sensibiliser les contribuables. C’est d’ailleurs sur cet outil avec un accompagnement des médias conventionnels et les campagnes de sensibilisations que l’ACDC a pu s’imposer comme principal acteur qui accompagne au quotidien les Camerounais dans l’éducation sur les questions de fiscalité.

L’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) considère pour sa part l’éducation des contribuables comme un outil efficace pour transformer la culture fiscale et améliorer le civisme fiscal, gage d’un meilleur recouvrement des recettes d’un Etat. L’éducation est l’outil clé pour renforcer la volonté des particuliers et des entreprises à payer spontanément les impôts. Il joue un rôle important dans la mobilisation des recettes fiscales nécessaires pour atteindre les objectifs du développement durable.

La Direction Générale des Impôts l’a d’ailleurs compris car ces dernières années, l’on observe timidement mais déjà appréciable le souci de communiquer à travers les réseaux sociaux.

Les réformes sur la digitalisation du système fiscal engagées depuis 2014 par la Direction Générale des Impôts ont non seulement améliorer les recettes de l’Etat, mais ont aussi réduit les contacts physiques entre le contribuable et le fisc. Au fil des ans on est parti de la télé déclaration par 40 entreprises à la Direction des Grandes Entreprises en avril 2014 à une généralisation pour tous les contribuables Camerounais et à tous les impôts et taxes dans la loi de finances 2021. Finalement effectif dans tous les Centres Divisionnaires des Impôts depuis le 1er juillet 2021. Mais il faut tout de même rappeler que le système informatique reste instable.

M. Roger Athanase MEYONG ABATH arrive à la tête de la Direction Générale des Impôts au moment où les contribuables rencontrent beaucoup de difficultés, notamment :

· L’instabilité du système informatique de la DGI ;

· La difficulté sur l’implémentation du concept de Partenaire Fiscal Intégré ;

· Le mécontentement des agents des impôts dont les réformes ont réduit les marges de manœuvres pour extorquer indument de l’argent aux contribuables ;

· L’augmentation du coût de la vie qui fait grimper l’impôt à payer.

Du coup l’ACDC se pose la question de savoir comment le Docteur en fiscalité va s’y prendre pour satisfaire les contribuables Camerounais dans un contexte où son administration a accumulé des frustrations et attend que l’on revient à l’usage manuel pour se venger et cesser la migration vers d’autres administrations ?

Le défi est grand, nous attendons du nouveau Directeur Général l’amélioration du système informatique. Il est devenu pratiquement impossible d’immatriculer un contribuable en ligne. Il est difficile de générer une attestation de non redevance en ligne, il a fallu déployer les cadres de la DGI dans les régions pour que de contribuables en contribuables les bilans soient mis en ligne. Au moment où HARMONY 2 est annoncé les contribuables n’y croient pas. D’aucuns pensent à SIGIPES II qui a été annoncé il y’a de cela 10 ans et dont les séminaires sont organisés chaque année par le MINFI et la fonction publique.

Sans se poser des questions sur la juste redistribution du fruit des impôts, les contribuables revendiquent au moins un service de qualité en contrepartie des impôts qu’ils paient. Il ne sera plus jamais question de revenir au système manuel mais d’améliorer et de rendre plus performant le système digital.

Le landernau fiscal au Cameroun peine à comprendre les missions réelles des Partenaires Fiscaux Intégrés. Est-ce que M. Roger Athanase MEYONG ABATH ne devrait-il pas supprimer cette innovation qui depuis deux ans cherche à se frayer un chemin ? Des contribuables bien identifiés comme devant aller à la patente sont maintenus dans le régime de l’impôt libératoire et sont caressés dans le sens du poil par l’administration fiscale sous réserve de la recherche d’un consensus pendant que d’autres contribuables paient le juste impôt. Comment peut-on penser que des commerçants peuvent dénoncer leurs voisins pour les faire passer au régime supérieur alors que l’Etat qui détient la puissance publique reste en arrière ? Dans la définition de l’impôt il y a une notion d’autorité et l’ACDC est pour la justice et l’équité fiscale.

Que chaque contribuable paie le juste impôt. Des individus soient disant ayant signé des contrats avec l’administration fiscale se font des ennemis dans les marchés sans aucun accompagnement de l’administration fiscale. Ils exposent leurs vies parce qu’ils doivent contribuer à l’amélioration des recettes de l’Etat. Ils dépensent leur argent sans être remboursé. Ceci face aux agents de l’Etat mécontents qui jouent à l’hypocrisie car attendent juste leur échec et n’hésite pas à les présenter comme des traitre aux commerçants dès qu’une opportunité se présente.

Le plus grand défi serait peut-être en interne. M. Roger Athanase MEYONG ABATH est attendu par des frustrés qui n’ont pas encore trouvé la place dans d’autres administrations. Ils veulent que les choses redeviennent comme avant. D’aucuns pensent que c’est leur tour comme d’habitude. Les contribuables pensent d’ailleurs que l’instabilité du système informatique serait l’acte des mécontents qui veulent saboter le système.

L’année 2023 est marquée par une flambée des prix sur le marché. L’augmentation des impôts et taxes n’a pas été de reste. Face à cette situation les contribuables sont aux abois. Que peut le nouveau Directeur Général des Impôts face à cette situation ?

Au demeurant, M. Roger Athanase MEYONG ABATH arrive aux affaires dans un environnement où la culture et le civisme fiscal est en train de grandir, par conséquent les contribuables sont de plus en plus exigeants. Mais il reste tout de même nécessaire de mettre l’accent sur la communication et la sensibilisation des contribuables. Les reformes sur la digitalisation ont révolutionné l’administration fiscale et il reste à améliorer l’outil informatique pour un service fiscal de qualité.

Une meilleure prise en charge du personnel de l’administration fiscale devient urgente pour de meilleurs rendements car l’on ne comprend pas comment les structures déconcentrées de l’administration fiscale manquent d’internet. Il est déplorable de les voir charger la connexion de 500 FCFA dans leurs téléphones alors que les entreprises ont chacune le wifi dans ses locaux. Comment digitaliser sans avoir accès soit même à l’outil de base de travail ?

Sachant que la peur du gendarme pousse le citoyen à se conformer, l’ACDC pense que la relance des contrôles fiscaux mais d’une manière bien cordonnée amènera les contribuables à faire de bonnes déclarations fiscales.


Par : MOULIOM Mazou

Le Président de l’ACDC


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