Société nationale des hydrocarbures (SNH) : mandat d’arrêt
- Admin
- 6 août 2024
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Ce communiqué , qui porte la signature du Magistrat le plus puissant du Cameroun , Adolphe Moudiki , dégage les odeurs d'un mandat d’arrêt . Contre qui a-t-il été décerné ? Toujours est-il que le principal concerné , à cause de ses mille et une turpitudes , est dorénavant un objet de railleries , pour ses collaborateurs , et de moqueries , dans les chaumières de notre capitale . Si les employés de la SNH s'en lèchent les babines , leur bête noire , qui jouit désormais d'une liberté aussi factice qu'apparente , s'en mordra certainement les lèvres , avant la convocation du corps électoral , en 2025.
L'administrateur Directeur Général de la SNH , en déposant plainte contre X , le 6 Novembre 2023 , au Tribunal Criminel Spécial , n'avait-il pas réellement l'intention d'offrir , à l'homme du 6 Novembre 1982 , la tête de ce perturbateur , sur un plateau d'argent , en guise de cadeau d'anniversaire ? En tout cas , tout nous porte à croire que c'est lui qui sera l'agneau sacrificiel , lors de la campagne de 2025 .
Comment en est-on arrivé là ? Un jour , Jean Fochivé , Major de la toute première promotion des Commissaires de Police camerounais , formés , à Dakar , au Sénégal , et le plus redoutable chef de la Police politique sous les régimes des Présidents Ahmadou Ahidjo et Paul Biya , fit cet aveu assourdissant , au mois d'Avril 1996 : " Si j'ai réussi à bénéficier de la confiance totale de mes deux patrons , pendant aussi longtemps , c'est parce que , non seulement , je n'avais jamais humé l'odeur du pétrole , mais surtout , je m'étais toujours abstenu d'y fourrer mon nez . Tous ceux qui s'étaient trop approchés des affaires de ce liquide inflammable n'ont pas manqué de se faire brûler ! ". Certains savaient-ils qu'en empruntant le chemin de la National Hydrocarbons Corporation , ils avançaient entre pièges et traquenards ? Est-il possible qu'un gamin ait eu la témérité de s'introduire , par effraction , dans la cabine d'une semi-remorque transportant autant d'explosifs ?
Un matin , le Président Ahmadou Ahidjo , au cours d'une conversation à bâtons rompus , avec l'un de ses collaborateurs , lui prodigua ce conseil : " Faites attention ! Il existe , parmi nous , des gens dont il faut toujours être ami ! ". Les pourfendeurs d'Adolphe Moudiki , au lieu de consacrer leur temps à se donner en spectacle , comme des guenons en chaleur , n'ont-ils jamais su que ce mastodonte faisait partie de cette catégorie de personnages dont parlait le Président Ahmadou Ahidjo ? Les détracteurs de l'homme le plus silencieux du Cameroun n'ont-ils jamais appris que , depuis la nuit des temps , l'exhibition est la pire des ennemies de la discrétion ? Les adversaires de cet homme , qui ne transpire que le pétrole , n'ont-ils jamais su que cette exhibition , qui les obsède , depuis tant d'années , est l'art de se prévaloir d'un pouvoir qui n'existe réellement pas ? Par quel miracle ces prestidigitateurs ont-ils osé se lancer dans une aventure aussi suicidaire que de s'attaquer à une figure tout aussi emblématique et tutélaire que celle d'Adolphe Moudiki ?
Cette rocambolesque histoire de la National Hydrocarbons Corporation me rappelle l'abracadabrantesque débarquement de la baie des cochons . Planifiée sous l'administration de Dwight Eisenhower , et organisée par la Central Intelligence Agency ( CIA ) , l'opération fut lancée , au début du mandat de John Fitzgerald Kennedy . Cette vaste conspiration visait à faire débarquer , à Cuba , le 17 Avril 1961, environ 1400 exilés cubains recrutés et entraînés , aux États-Unis , par la Central Intelligence Agency : leur objectif était de renverser le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel Castro . Malheureusement, l'opération fut un fiasco complet et , bien entendu , les 1400 comploteurs furent neutralisés et massacrés par l'armée cubaine . Il faut dire que tout au long de son long règne , Fidel Castro a été la cible de 538 tentatives d'assassinat ourdies par la CIA , cependant , elles ont toutes été tuées dans l'oeuf .
En tout cas , je n'aimerais jamais être coincé entre le marteau d'Adolphe Moudiki et l'enclume de Paul Biya .
Jean-Collins OYONO-ENGUELE ,
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