"Un New Deal pour l'Afrique" ou l'urgence de l'éveil des populations africaines ? (Eric ELOUNDOU*)

La tribune ci-contre, signée par une trentaine de dirigeants du monde, dont principalement les Chefs d'État africains, devrait interpeler la JEUNESSE AFRICAINE, car elle scelle le cadre de développement économique et social du continent pour au moins les 50 prochaines années...

Il ressort de cette tribune que le "New Deal pour l'Afrique", entendez par-là les axes stratégiques de développement économique et social du continent, repose prioritairement sur "l'accès aux vaccins contre la COVID-19 [qui] doit constituer la première pierre de touche de cette initiative."

Ceci, malgré le fait que l'Afrique s'est montrée plus résiliente que les autres continents face à cette pandémie de la COVID-19, rendant de fait le sujet relativement secondaire du point de vue des populations africaines...

Ce choix est motivé principalement par "l'incapacité des pays africains à mobiliser les ressources financières" permettant d'assurer de façon efficace et durable, la relance des économies, lourdement frappées par une récession provoquée par la COVID-19...

Ce qui signifie que, l'Afrique se retrouve, une fois encore, à devoir adopter une stratégie de développement économique et social fondée sur les priorités définies par d'autres pays, parce que LES AFRICAINS REFUSENT DE METTRE LEURS PROPRES RESSOURCES FINANCIÈRES A LA DISPOSITION DE LEURS PAYS RESPECTIFS POUR SAUVER LEURS ÉCONOMIES...

Parce que, Chers Frères et Sœurs, à la fin de la journée, ce n'est que de ça qu'il s'agit.

Les priorités actuelles de l'Afrique sont bel et bien évoquées dans ce "New Deal", mais elles tiennent en une seule phrase, comme pour nous rappeler dans 50 ans que NOUS AFRICAINS en étions bel et bien conscients, mais avons en toute conscience accepter cet énième deal misérabiliste...

Il est dit en effet que : "Enfin, nous devons nous concentrer sur le principal atout de l'Afrique: son dynamisme entrepreneurial. Les très petites, petites et moyennes entreprises du continent sont essentielles pour l'avenir pour les femmes et les jeunes Africains, mais le secteur privé est otage de l'économie informelle et du sous-financement."

Mes Chers Frères et Sœurs, il nous revient désormais, individuellement et collectivement, de prendre nos responsabilités et d'aider nos pays à se transformer structurellement, en créant et en développant des entreprises qui tiennent une comptabilité fiable et qui accompagne plus que jamais nos Gouvernements dans la collecte des impôts auprès des populations qui consomment les biens et services que nous produisons. C'est la seule source de financement saine pour tous les pays du monde entier qui aspirent à devenir culturellement, économiquement, politiquement et socialement INDÉPENDANTS.

Sortons définitivement de l'informel et battons-nous avec les mêmes armes que les autres peuples : LE TRAVAIL, LA METHODE ET L'IMPUTABILITÉ...

QUE DIEU NOUS VIENNE EN AIDE🙏🏽

*ERIC ELOUNDOU NGAH est actuellement Directeur Général du CABINET ELESYST qu’il a fondé en 2005, et à travers lequel il pilote plusieurs entreprises. Le Groupe d’entreprises dont il a la charge emploie près de 700 employés au Cameroun. Il est par ailleurs administrateur indépendant auprès de la Banque Camerounaise des PME et administrateur du Groupement patronal Entreprises du Cameroun (E.CAM). Il a travaillé comme cadre de banque auprès du Crédit Lyonnais Cameroun entre 2000 et 2005. Chargé de cours d’Analyse Financière en Master Banque et Finance de l’UCAC, niveau I et II, depuis 2009,