Perspectives économiques en Afrique en 2019
- Admin
- 18 janv. 2019
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Après une croissance du PIB réel bien modeste, de seulement 2,1 %, en 2016, l’économie de l’Afrique s’est rétablie à 3,6 % en 2017 et 3,5 % en 2018.Selon un rapport de la Banque Africaine de developpment (BAD) La croissance devrait s’accélérer à 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020, plus soutenue que dans les autres économies émergentes et en développement dans leur ensemble, mais plus faible qu’en Chine et qu’en Inde (figure 1.1). Le taux de croissance actuel est inférieur à la trajectoire de l’Afrique avant la récession de 2009, qui était de 5 % environ. En 2019, 40 % des pays africains devraient enregistrer une croissance d’au moins 5 %. L’enjeu consiste à atteindre le chemin d’une croissance supérieure, qui soit inclusive et favorable à l’emploi.
La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d’un milliard d’ici 2030.1 Avec l’arrivée de plusieurs millions de jeunes sur le marché du travail, la pression pour fournir des emplois décents va s’intensifier. Au rythme actuel de la croissance de la main-d’oeuvre, l’Afrique doit créer chaque année environ 12 millions de nouveaux emplois pour contenir l’augmentation du chômage. Une croissance économique forte et durable est indispensable à la création d’emplois, même si cela n’est pas suffisant. La source et la nature de la croissance sont également des éléments importants.
L’Afrique a progressivement intégré plusieurs de ses activités lors des 60 dernières années. Dans un premier temps, au cours des années 1960 et 1970, le modèle d’intégration autocentrée sur le continent reflétait le désir des pays africains de se développer indépendamment des anciens pouvoirs coloniaux. L’unification économique était censée être la solution au dilemme du développement de l’Afrique, et de nombreux Africains estimaient que cela nécessitait une union politique. Toutefois, la plupart des dirigeants des jeunes États africains se sont avérés peu enclins à encourager l’érosion de la souveraineté nationale au profit de l’émergence d’une autorité supranationale visant à coordonner et gérer les affaires de l’Union africaine.
Serge SEPPOH
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